Le développement durable et un nouveau défi dans la construction.

Publié le : 22 février 202113 mins de lecture

La santé publique est constamment en danger à cause de la prolifération de nouveaux polluants qui nuisent à l’environnement et à sa qualité de vie. Et même si des efforts sont déployés au niveau mondial pour maintenir et développer une culture de plus en plus durable, ce combat ne semble pas suffisant pour lutter contre les dégâts causés par la détérioration des ressources et la production de déchets, provoqués il y a des années.

En tant que constructeurs, nous ne pouvons pas laisser ce problème de côté, car en tant que responsables de la construction des villes, il est de notre responsabilité de veiller aux besoins des gens et de promouvoir, à travers chacun de nos projets, une vitrine qui parvienne à unifier la préservation des écosystèmes et l’harmonie de leurs habitants.

L’objectif de développement durable relatif à l’énergie et les technologies de l’information et de la communication.
La fourniture des services énergétiques — par exemple l’éclairage, le chauffage, la cuisson, la communication et la mobilité — est essentielle, à la fois pour le bien social et le bien économique. Mais l’utilisation des combustibles fossiles pour satisfaire à ces services peut aussi engendrer des émissions de gaz à effet de serre plus importantes qui peuvent constituer une menace pour notre bien-être. Paradoxalement, ce sont les plus pauvres et les petits États insulaires en développement qui font face à la plus grande menace, et aujourd’hui, c’est souvent ce groupe qui est victime de la précarité énergétique ou limité par le coût de l’accès à l’énergie. L’année 2015 a marqué un tournant décisif dans le débat mondial consacré à l’énergie lorsque l’un des objectifs de développement durable adoptés cette année (en particulier, l’objectif 7) a traité de la nécessité de garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes à un coût abordable, d’accroître la part des énergies renouvelables et d’améliorer l’efficacité énergétique en développant les technologies. Plus précisément, l’ODD comprend des cibles pour l’accès universel (7.1), l’essor des énergies renouvelables (7.2.), l’amélioration de l’efficacité énergétique (7.3), la coopération internationale dans le développement d’une infrastructure énergétique (7.a) ainsi que les mises à jour des technologies et l’extension des systèmes énergétiques (7.b).

Ces objectifs sont fréquemment liés entre eux et se renforcent mutuellement. Par exemple, une baisse du coût de certaines technologies qui utilisent des sources d’énergie renouvelables comme le solaire photovoltaïque peut permettre aux petits consommateurs d’électricité d’accéder à ces services puisque que le coût d’investissement de panneaux solaires plus petits répond aux besoins de ces consommateurs sans compromettre l’efficacité. Des appareils plus économes en énergie peuvent renforcer encore la valeur des services. La réalisation de l’objectif 7 et de ses cibles peut donc favoriser une croissance durable.

Cependant, l’adoption de cet objectif arrive alors que le monde fait face à des écarts importants dans le développement énergétique : plus d’un milliard de personnes dans le monde n’a pas accès à l’électricité, les sources non renouvelables représentent environ 85 % de notre bouquet énergétique mondial et l’efficacité énergétique dans les bâtiments, le transport et les procédés industriels est peu exploitée. D’un autre côté, les investissements nécessaires à l’accès au réseau traditionnel sont aussi élevés par rapport aux ressources dont disposent les pays les plus pauvres.

Des études antérieures menées au niveau mondial, y compris le World Energy Outlook de l’Agence internationale de l’énergie, ainsi que le Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et l’Étude mondiale sur l’énergie de l’Institut international pour l’analyse des systèmes appliqués, montrent que l’évolution actuelle des systèmes énergétiques mondiaux pourrait être un obstacle à la réalisation des cibles de l’objectif 7 à moins que des initiatives transformatives soient lancées.

C’est là où les technologies de l’information et de la communication (TIC) peuvent jouer un rôle vital. Leur inclusion dans les systèmes énergétiques permet d’en assurer un meilleur suivi, un meilleur contrôle et une meilleure gestion, à la fois dans les pays développés et les pays en développement.

En matière d’accès universel à l’énergie, les TIC transforment les modèles commerciaux qui sont appelés à fournir l’accès de l’énergie à des millions de personnes. Par exemple, elles peuvent faciliter la mise en place de compteurs intelligents qui permettent d’établir les factures sur la base de la consommation réelle, ce qui réduit les coûts opérationnels des fournisseurs tout en donnant aux pauvres une plus grande flexibilité de paiement. Elles permettent aussi de recourir à des systèmes de paiement mobile, d’aider des centaines de millions de personnes à vivre mieux en leur donnant accès aux services financiers et d’utiliser l’analyse de données ainsi que la combinaison de la demande, de l’offre et de la gestion du stockage pour faire baisser les coûts d’évaluation, d’entretien et de fonctionnement.

En ce qui concerne la croissance des énergies renouvelables, les possibilités offertes par les TIC sont essentielles pour gérer la nature volatile des sources. Ces sources sont intermittentes, car elles dépendent de la vitesse du vent, de l’ensoleillement et du débit de l’eau. D’autre part, une plus grande pénétration serait impossible sans des mesures, un contrôle et une gestion en temps réel réalisées par les TIC. De plus, une plus grande pénétration de ces énergies pourrait être économique si elle est associée à la gestion de la demande. L’utilisation innovante des TIC se constate déjà dans la modernisation des réseaux d’électricité dans le monde par l’amélioration de l’efficacité énergétique, des coûts et du déploiement des sources d’énergie renouvelable.

El les jouent aussi un rôle important dans la conservation de l’énergie et l’efficacité énergétique. El les permettent aussi d’optimiser l’exploitation des ressources par le biais de systèmes partagés et d’une meilleure efficacité énergétique grâce à de plus petits appareils, une infrastructure et des processus de fabrication « plus intelligents ». Les systèmes d’information peuvent contribuer à changer les comportements et à réduire les émissions en prévoyant la production d’électricité en fonction des besoins. Une meilleure interaction entre les utilisateurs et les appareils et entre les appareils eux-mêmes, une tendance appelée aussi l ’Internet des objets, crée de nouveaux paradigmes pour l’efficacité énergétique.

Recommandations

Il est clair que les TIC peuvent transformer le secteur énergétique et les pays ont déjà adopté des mesures pour les inclure dans leurs systèmes énergétiques. Pour exploiter pleinement ce potentiel en vue de la réalisation de l’ODD 7, plusieurs mesures importantes sont nécessaires :

La promotion de l’entreprenariat. L’accès des TIC aux entrepreneurs peut renforcer le développement des mini-réseaux et des systèmes hors réseau et contribuer à réduire plus rapidement les écarts en matière d’accès a l’énergie. La mise en place d’un cadre pour permettre des paiements sans espèces afin de réduire les coûts de transaction est essentielle pour ces entrepreneurs, car ils devront gérer de nombreuses transactions à faible montant.
Exiger que les opérateurs qui reçoivent des autorisations s’engagent à garantir un niveau minimal de sécurité de l’approvisionnement en électricité. Ces conditions comprennent l’utilisation d’indices de fiabilité, comme le nombre d’heures garanties en approvisionnement, un nombre minimal de consommateurs affectés par les coupures de courant, et une durée ainsi qu’une fréquence minimales de ces interruptions. Elles devraient également être appliquées pour protéger les entreprises privées et les ménages et éviter la perte de productivité. Cela peut donc promouvoir la croissance économique et la création d’emplois dans le secteur privé.
Établir les objectifs à atteindre concernant la part de l’énergie durable en même temps que les conditions de fiabilité. L’augmentation seule des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique peut être problématique en raison de leur variabilité, la vitesse du vent, l’ensoleillement et le débit et l’eau n’étant pas des sources d’énergie constantes. La gestion des ressources énergétiques renouvelables doit être efficace et, à cet égard, les TIC sont un outil éprouvé.
Encourager un environnement compétitif en matière de production d’énergies renouvelables. Les tarifs d’électricité subventionnés ou fixés ont défavorisé les opérateurs de mini-réseaux qui n’ont pas accès à ces subventions ou qui souhaitent appliquer des tarifs variables. Les zones qui ont une concession peuvent aussi empêcher le fonctionnement des mini-réseaux s’ils ne sont pas autorisés à fournir l’électricité dans la zone.
Encourager les établissements d’enseignement à inclure la formation et l’enseignement des TIC pour accroître la compétitivité du capital humain dans les carrières liées a l’énergie. Un vaste éventail d’entreprises dans le secteur de l’énergie, comme les sociétés de distribution d’électricité, les producteurs d’énergie, les fabricants de matériel électrique et les entreprises de transport exigent de leurs employés une excellent connaissance en matière de TIC, car ces dernières sont de plus en plus présentes dans les composants et les systèmes évolutifs avec lesquels les professionnels travaillent.
Créer et encourager l’accès aux portails en ligne où les citoyens peuvent s’informer sur les bonnes pratiques en matière d’efficacité énergétique.
Mettre en œuvre des systèmes de vérification bases sur les TIC. Cela permettra d’allouer des subventions de manière efficace pour favoriser l’accès à l’énergie et l’efficacité énergétique.
Promouvoir le suivi et la gestion de la consommation énergétique afin que l’industrie et les gérants d’immeuble apprennent comment ne pas gaspiller l’énergie.
Bien que le chemin vers la réalisation de l’ODD 7 soit semé d’embûches, les gouvernements peuvent créer un environnement où les parties prenantes et les partenariats peuvent prospérer et tirer parti des avantages offerts par les TIC, et adopter des strategies pour accélérer la mise en œuvre, le financement, la formation et la fourniture de services à un coût par unité abordable.

La contribution des plastiques au développement durable.
L’industrie des plastiques est un partenaire responsable des décideurs politiques et des autres parties prenantes avec lesquels elle collabore à la recherche de solutions pour relever les défis du changement climatique, de l’utilisation efficiente de l’énergie et des ressources, de la protection du consommateur et de l’économie circulaire. Les matières plastiques sont parfaitement appropriées pour être une composante essentielle des solutions à ces défis. Dans cette perspective, PlasticsEurope travaille en étroite collaboration avec tous les acteurs concernés et la chaîne de valeur des plastiques, afin de développer une vision et une approche communes au secteur des plastiques.

Les matières plastiques jouent un rôle majeur lorsqu’il s’agit de fournir à notre mode de vie moderne qualité, confort et sécurité. Leur excellent rapport coût/performances permet également à toute personne, quels que soient ses revenus, de profiter de ses qualités. Mais satisfaire les besoins de la société n’est pas seulement une question qui touche notre génération. Les générations futures ont le droit à des produits qui améliorent leur vie quotidienne. Satisfaire les besoins de demain, tel est l’objectif du concept de « Développement durable ». Les produits plastiques permettent déjà chaque jour d’améliorer la vie des gens, tout en préservant les ressources naturelles et en aidant à protéger l’environnement de demain, dans un monde où la population augmente chaque jour, et qui se trouve confronté à un besoin croissant d’eau, de nourriture, d’abri, d’hygiène, d’énergie, de services médicaux et de sécurité économique.

À consulter aussi : Construction des villes : comment réduire les impacts sur l’environnement ?

Plan du site