La forêt amazonienne en danger : les barrages au Brésil prêts pour 2021

Publié le : 22 février 20215 mins de lecture

L’inondation est un danger qui menace de plus en plus, la forêt amazonienne et ses villageois. Les gens sont obligés de quitter leurs maisons et leur village submergé par l’eau. Cependant, les barrages hydroélectriques en construction ne fourniront que les 50 % d’énergie dont le pays a besoin pour les dix prochaines années.

Le projet

Une fois terminé, le barrage hydroélectrique de Jirau s’étendra sur huit kilomètres à travers le fleuve Madère, avec les plus grandes turbines de la planète. Puis il y aura des lignes électriques, le long d’un parcours de 2 250 kilomètres à travers les forêts et les champs, qui apporteront l’électricité à l’un des centres névralgiques du Brésil, la ville de Sao Paulo. Cependant, cela ne suffira pas. Le barrage et le complexe urbain de Santo Antonio ne fourniront que 5 el des besoins énergétiques du pays au cours des dix prochaines années. Une grande partie du travail architectural sera également réalisée dans la forêt amazonienne ; la plus grande et la plus riche biodiversité au monde.

Le Brésil prévoit de construire 34 barrages depuis 2013 jusqu’en 2021, afin d’augmenter la capacité de production d’énergie de plus de 50 %. En ce sens, le pays sud-américain a reçu moins d’attention que la Chine, qui a également diversifié ses investissements en dehors de l’Asie. Le Brésil a entrepris l’un des plus grands projets de travaux publics au monde, qui coûtera au total 150 milliards de dollars, en exploitant également la grande force des rivières.

L’objectif de ce projet

L’objectif est de rendre le pays moderne, efficace, avec un approvisionnement énergétique suffisant pour les bureaux, les chaînes de montage, les raffineries et les travaux publics. « Le pays est en pleine croissance, et le potentiel de production d’énergie au Brésil se trouve, pour l’essentiel, en Amazonie. C’est pourquoi il est important de développer ce projet » explique Eduardo de Melo Pinto, président de l’entreprise Santo Antonio Energia, au Guardian.

The International Rivers, un groupe environnemental américain qui a surveillé les agences gouvernementales impliquées dans la construction des barrages, a déclaré que 168 barrages seront achevés d’ici 2021. La plupart d’entre eux seront utilisés pour réguler l’eau ou alimenter des silos ainsi que des installations minières ou des complexes industriels. Les grands barrages, selon les plans du gouvernement, inonderont au moins 6 470 kilomètres carrés de forêts et de champs.

Qu’en dit-on ?

Les associations environnementales, soutiennent que la construction de barrages représente un retour au passé, et non le genre de projets qu’un pays moderne et démocratique devrait avoir. Le Brésil devrait se concentrer sur le développement de l’énergie éolienne et solaire. Certains habitants de l’État de Rondonia ont été contraints, moyennant une faible compensation financière, de quitter leurs villages et leurs villes. Des communautés entières d’agriculteurs et de pêcheurs ont été déracinées.

Aucun dirigeant brésilien ne se concentre sur ces projets comme la présidente Dilma Rousseff, ancienne guérilla et chef du ministère de l’énergie dans le gouvernement précédent. Le Brésil est un pays qui a le « privilège » de posséder de nombreux fleuves et il est logique de produire beaucoup d’énergie hydroélectrique. Le bouquet énergétique (éolien, solaire, biomasse et toutes les énergies renouvelables), selon les experts, est parmi les plus propres et les plus durables au monde.

« La croissance économique, n’est pas en contradiction avec les meilleures pratiques environnementales. Nous démontrons qu’il est possible d’augmenter la production d’électricité tout en respectant l’habitat » a expliqué M. Rousseff lors de la cérémonie d’inauguration d’un barrage.

Dilma, le président du Brésil, a approuvé pour la construction d’une grande centrale hydroélectrique (la troisième plus grande au monde). Le barrage va submerger les quelque 400 000 hectares de forêt. C’est la peine de mort pour toutes les personnes vivant près de la rivière, car plus de 40 000 Indiens devront trouver de nouveaux endroits pour vivre. La destruction des habitats naturels, la déforestation et l’extinction de nombreuses espèces sont faites !

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